La critique en retard – MAD MAX Fury Road

Pour beaucoup, le teaser dévoilé l’an dernier était considéré comme le meilleur film à grand spectacle de 2014. Autant dire que l’attente était longue. Le nouveau Mad Max est-il la claque visuelle tant espérée ? Nos rétines ont parlé, la réponse est oui !

 

Une course frénétique de deux heures. On s’en doutait, le dernier Mad Max ne se démarque pas par son scénario, même s’il est plus habile qu’il en a l’air. Le film est là pour nous cracher du sable dans les yeux à 200 Km/h, mais qu’est ce qu’il le fait bien ! On comprend mieux pourquoi le réalisateur George Miller a préféré travailler directement avec un storyboard qu’avec un véritable scénario. Son Fury Road se vit comme une véritable expérience cinématographique, une fresque apocalyptique où chaque plan est un tableau empli de rage. Les couleurs, le son et le montage se coordonnent pour un rendu bluffant. Miller voulait redonner vie à Max en profitant des nouvelles technologies. Mais, à l’instar d’un Nolan ou d’un Abrahams, il a choisi de tourner du réel dès qu’il pouvait. Et ça se sent à l’image. A l’heure du tout numérique où Marvel et consort  nous imposent des séquences entièrement 3D, il se dégage de la prise réelle, une énergie qui, même inconsciemment, prend le spectateur aux tripes. Bien entendu, le film est très post-produit, mais le coeur de l’action transpire la sueur.

 

Une structure simple mais maligne. Cramponnés à notre fauteuil, nous subissons deux heures de course-poursuite, ne nous laissant que très peu de répit. Mais là où certains combats de films d’action semblent interminables, Mad Max ne nous laisse jamais au bord de la route et nous embarque jusqu’à la toute dernière seconde. Et on en redemanderait presque ! Les séquences fourmillent d’inventivité. Les enjeux s’enchaînent à vive allure et le rythme du montage, calé sur une musique enivrante, est parfaitement maîtrisé. Même si l’entièreté des dialogues peut contenir sur une page A4, le film brasse tous les thèmes chers à la trilogie originelle : l’eau, le pétrole, le pouvoir, la survie, l’espérance… Si certains d’entre eux ne sont que rapidement évoqués, ils sont suffisamment clairs pour définir l’univers de Mad Max. On peut toutefois déplorer que ce film est encore un remake/reboot. On aurait pu espérer un scénario plus recherché.

 

Post-modernisme. Mad Max 2 avait établi les bases du genre post-apocalyptique avec ses codes et son ambiance graphique. George Miller arrive à donner une nouvelle dimension à son oeuvre, en réussissant à faire la synthèse, autant du point de vue de l’histoire, qu’au niveau visuel avec un équilibre parfait entre tournage classique et modernité technologique.

 

Petit tour d’horizon de nos véhicules préférés :

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The Peacemaker :

Autant être honnête, Vinci autoroute, c’est plus ce que c’était. Sur ces routes aléatoires, vous avez plus de chance de rester embourbé ou de crever que d’arriver à destination, vous transformant instantanément en cible parfaite. Le Peacemaker fait fi de tout cela. Mariage parfait entre un panzer et un muscle car, il survole allègrement tous les autres véhicules pour diffuser paix et amour dans un monde en déliquescence. Quasi biblique, ce véhicule conviendra à tous les justiciers auto-proclamés en quête de rédemption. En option, son phare guidera les pêcheurs vers la lumière. Alléluia.

 

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The NUX car :

Fine et élégante, vous pourrez vous faufiler en ville ou entre deux engins de guerres. Ses lances pourront aisément servir de porte étendard pour arborer fièrement votre tribu, y exposer un globular pour du farniente intensif, ou encore plus couramment servir à pulvériser des conducteurs faisant preuve d’incivilités à votre égard.

 

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Elvis :

Ça c’est du Hot Rod, élégante fine et raffinée dans sa robe prérouillée sablée. Une voiture idéale pour profiter pleinement des festivités du désert Mad Maxien. Le “petit plus” à l’américaine, une Browning 50mm montée sur le toit et une absence de capot qui ravira tous les doigts noirs en herbe. Un véhicule polyvalent, idéal pour les débutants qui satisfera tous les War boys en culotte courte.

 

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Buggy #9 :

Stingray custom idéale pour les virées ensablées. Le toit ouvrant apportera aération et possibilité de jets de grenade, et autre bombe incendiaire avec une facilité déconcertante. Votre passager arrière appréciera la clim’ réversible aux commandes de sa gatling crachant au passage des pruneaux d’un calibre 50, ce qui est un 10 de plus que sur la version #8.

Vous cherchez votre chemin vers le Valhalla, le buggy 9ème de sa génération vous y conduira en toute quiétude.

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Et en bonus DOOF WAGON, car ce véhicule ne rentre dans aucunes cases et n’est d’ailleurs pas un véhicule à proprement parler, mais ce camion sound system 10K de son, ferait rêver n’importe quel teufeur ariégeois.
bonus supplémentaires